Tout caractère à valeur nominale, qu’il soit dénombrable animé ( 狗 )ou inanimé ( 书 ), indénombrable (水, 火 ) ou abstrait ( 勇气 ) renvoie toujours à l’espèce, à la catégorie, à la notion inhérentes ce caractère. En chinois ( comme dans d’autres langues asiatiques, le japonais notamment), l’absence de marques flexionnelles, d’articles, font que le passage de cette notion abstraite au concret ne peut s’effectuer comme dans les langues indo-européennes. Ce passage nécessite ( comme en japonais ) des opérateurs qui le rendent possible; ce sont les fameux spécificatifs ( ou measure words ) qui permettent à la fois de les concrétiser et de les compter, mais pas directement comme on le fait en français, anglais ou tout autre langue i-o.
En effet si à : « 3 livres » on peut faire correspondre : 三本书 la traduction exacte serait plutôt : 3 items, 3 éléments de la catégorie « livre ». On ne compte donc pas directement des livres mais des éléments extraits de la catégorie «livre »,( qui, elle demeure invariable ) et cela par l’intermédiaire d’un opérateur spécfique à 书, 本. Le rôle du spécificatif est donc primordial et nécessaire pour pouvoir compter des personnes, des objets, des animaux existant dans le réel et non plus dans l’idée, la notion que l’énonciateur peut se faire d’eux. Il est aussi nécessaire ( et pour les mêmes raisons ) pur lier un démonstratif à un nom : 这本书.
Une fois compris cela, il ne reste plus qu’à prendre son courage à deux mains, et sa bonne mémoire de l’autre (LOL ) pour apprendre les (très nombreux) spécificatis propres à chaque nom, mais je fais pour cela confiance aux méthodes d’Alex.
再见,
Ricounel